Hier matin, nouveau choc dans la pâture : Mimoun était une fois de plus rétalée, elle ne s’est relevée que lorsque j’étais à moins d’un mètre d’elle. Son souffle laissait encore échapper des signes de douleurs. Du côté de la mule, cela pétait la forme. J’ai pu toucher les quatre membres sans aucun souci et j’ai atteint de nouveau la joue, même si très vite la bête détournait le regard. Je me suis amusée à l’observer près de son abreuvoir : elle remuait l’eau avec le bout de son nez, puis elle a carrément mis l’antérieur dans la bassine. Un peu plus tard, alors que je caressais Mimoun, Ulsan s’est approchée de l’ânesse couchée et a posé son antérieur dessus ! Voulait-elle l’embêter, la toucher ? Ah ces gamins ! Mimoun n’a de toute façon pas apprécié.
Le soir, les amis que je recevais à dîner sont allés voir le petit troupeau. Gabin criait pour que les ânes viennent et quand Arthur se pointait, mon filleul criait à nouveau, mais pour que l’âne s’en aille. Ah ces gamins ! Je devrais normalement récupérer plein de photos faites par David alias Rocambole.
Ce matin, j’étais plutôt rassurée par l’état de Mimoun. Certes, elle était toujours couchée, mais sa tête était droite. Son souffle quant-à lui était moins fort. Ulsan bien sûr l’a fait se relever : elle boitait beaucoup moins. Je ne suis pas restée longtemps, mais j’ai caressé la tête de mule un peu plus loin que la veille. Encore quelques efforts et je ressortirai la longe.