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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 20:24

Hier matin, avant le stage de chwal avec Maryse, j’ai fait un petit détour par la pâture. Je n’y voyais personne et j’étais prête à crier sur ces satanés gredins… mais tout le monde était à sa place. Le soir, de retour d’une belle journée ensoleillée pleine de chevaux et poneys, seule Ulsan faisait bande à part dans le terrain voisin. Etincelle, que j’avais montée l’après-midi, sautait largement mieux que ma mule, animal ayant légendairement le pied sûr. Ici, emmêlement des pieds dans le grillage et trébuchements à répétition.

Ce matin, le soleil était toujours au rendez-vous. Vers 11 heures, il faisait presque lourd. Je suis arrivée à la barrière de ma pâture préférée, comptant rapidement le nombre de bestiaux présents, puis j’eus un choc : Mimoun était totalement couchée. J’ai rapidement vu son gros ventre se soulever : elle respirait. Mais quelle frayeur. Elle a relevé la tête, elle respirait péniblement. J’avais les larmes aux yeux. Sa fourbure lui faisait très mal. Ulsan, toujours curieuse quand je m’occupe d’un âne, s’est ramenée. Mimoun, qui ne peut pas la sentir, s’est relevée comme elle pouvait et s’est remise à brouter, se déplaçant clopin-clopant et n’arrivant quasiment pas à poser l’antérieur gauche, celui qui est régulièrement atteint par la maladie. J’ai pansé tout le monde et mis le licol à Arthur. Suivis d’Ulsan, nous avons fait un petit tour dans la cour de la fermette où se trouve le terrain. Pink, se sentant abandonnée s’est mise à braire de façon déchirante. Nous sommes vite retournés à la pâture, Arthur ne voulait plus rentrer et ne comprenait pas que la balade fut si courte. Je l’ai poussé de force rejoindre les ânesses. La mule, elle, se régalait de quelques brins d’herbe et n’était pas décidée à rentrer. Finalement, tout le monde a retrouvé sa place. J’ai fini en gratouillant Ulsan jusqu’au toupet et suis rentrée à la maison. De là, sur mon cher petit ordi, j’ai tapoté bourricot.com, mon site préféré et suis allée consulté le forum. Je suis retombée sur un lien que j’avais oublié : http://ane.fourbu.free.fr/ un site très complet sur la fourbure. Comme je le savais déjà, il faut la mettre à la diète, mais la pauvre diablesse serait bien malheureuse si on la séparait des autres. L’herbe du terrain est bientôt rase. Je pense que le mieux est de les laisser là (même si Ulsan fait des escapades à côté) et de leur mettre du foin. Cela ne leur fera pas de mal, ils sont tous trop gros !

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  • : Le blog de la muletière
  • : Les aventures d'une muletière inexpérimentée, et de sa jeune mule Ulsan.
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Saines lectures

Mules et mulets des animaux d'exception, d'Eric Rousseaux
Un très beau livre richement illustré (vieilles cartes postales, dessins, gravures, timbres ou photos actuelles)sur l'histoire de l'industrie mulassière. Le texte, parfois un peu rébarbatif mais très documenté, est ponctué d'extraits littéraires (Alphonse Daudet avec la mule du pape ou encore Victor Hugo en voyage dans les Alpes et les Pyrénées...). Très vivement recommandé!

Mon âne: le comprendre, l'éduquer, jouer avec lui, de Lucie Bland

Ce livre, simple, précis, intelligent, et bien illustré, a été écrit par une jeune fille de 15 ans. J'adore ses méthodes d'éducation, basées sur le respect et la confiance réciproque entre l'ânier et son âne. A mettre d'urgence dans toutes le biblitohèques asines.

Les cahiers de l'âne
La revue des bourricots. Quel dommage qu'elle ne paraisse que tous les deux mois... Et depuis les deux derniers numéros, on peut retrouver un dossier sur les mules!

Voyage avec un âne dans les Cevennes, de Louis Robert Stevenson
En plein questionnement amoureux, l'auteur de L'île au trésor (que je n'ai même pas lu, honte à moi), décide d'aller réfléchir au grand air. Il part donc dans les Cévennes, à la recherche de l'histoire des Camisards. Il prend comme porte-bagage Modestine, une ânesse pas super obéissante (une ânese quoi) qui se prend pas mal de coups dans la tronche. Le courant finit par passer, mais leur belle histoire se finit par la vente de Modestine à l'issue du périple.

Mon amie Flicka et Le fils de Flicka, de Marie O'Hara
Je suis pasée à côté durant mon adolescence. Il faut dire que celle-ci n'a pas été bercée par l'amour des chevaux. Heureusement que Manue, ma belle soeur, et Hélène, ma topine, étaient là pour combler cette insoutenable lacune. Elles m'ont filé les bouquins. Je m'attendais à un truc mièvre et enfantin, et j'ai été agréablement surprise par la rudesse de ce récit. Ma petite U - pas super bien proportionnée il faut bien l'avouer - est-elle comme le Gnome? Je l'espère!

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