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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 17:17

Pas de coquillages ni de crustacés sur le blog abandonné, juste quelques nouvelles. Je t'ai laissé, pauvre lecteur innocent, à la fin de l'été. Celle-ci fut un peu mouvementée : Ulsan, pour une raison que nous ignorons toujours, s'est sauvée de sa pâture. Heureusement, elle n'est pas allée bien loin et elle est restée sur le talus. Julie a vite été prévenue et a rentré la fugueuse. Après cet épisode, Ulsan s'est montrée bizarre et j'ai eu toutes les difficultés du monde à la sortir seule en balade (énormes frayeurs au programme puisque la mule est rentrée seule à deux occasions...). Ensuite, Ranzo s'est mis à boiter et nous n'avons presque plus fait de balades. Le retour au camp de base, fin octobre, s'est fait en van.

Début novembre, après environ 5 mois sans travail en carrière, nous avons repris les cours. Notre première reprise fut épique ! Les poneys d'Angèle et de Camille ont déposé leurs cavalières puis se sont payés une bonne tranche de galopades... Pauline et moi avons cru tomber dix fois, vingt fois, mais nous avons tenu bon sur nos montures à bascule. Pendant ce temps, Ranzo est resté stoïque face aux attaques de Quel Cadeau. Les reprises suivantes ont été beaucoup plus calmes, même si nous avons monté (et même sauté pour Manue) à l'envers sur notre selle. Ulsan progresse pas mal et lors du dernier cours, j'avais le méga sourire après deux beaux départs au galop depuis le pas.

Nous avons aussi été aux petits soins pour nos équidés, avec visite de l'ostéo (à laquelle je n'ai pas pu assister) : des petits soucis pas bien graves aux lombaires et aux genoux, et visite du dentiste (euh, là encore, je n'y ai pas assisté. C'est Manue qui s'est coltinée la mule, reconvertie en marieuse puisqu’elle a jeté ma belle sœur dans les bras du praticien !). Mumule a aussi eu le droit à son vaccin et Julie a assuré graaaave !

Et nous voilà déjà fin décembre. Pour mon anniv', je fus gâtée par les topines et j'ai enfin pu essayer leurs présents cet après'm !

 Magnifique frontal en strass

Pauline m'a dit qu'Ulsan ressemblait au cheval de Barbie... je lui ai répondu que ce devait être une Barbie made in Roumanie, ou même pire, une Barbie Low Cost !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tara, super jalouse, fait la grimace

 

Et pour finir, au pied du sapin, j'ai trouvé ceci :

Je ne connaissais pas ce jeu, mais il est vraiment très rigolo.

 

Après ce long bavardage, je te laisse (et sûrement vais-je aussi te délaisser), cher et patient lecteur, en te souhaitant de très bonne fêtes de fin d'année, aussi brillantes que U La Mule !!

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 19:21

Monsieur Météo nous avait prédit de la chaleur pour aujourd’hui. Avec Manue, on a donc convenu de se balader ce matin. Très tôt. Vers sept heures et des brouettes, je me pointais chez ma belle sœur. La maison était calme ! Bizarrement, moi aussi. Nous sommes allées à la pâture où régnait une douce lumière. Nous avons préparé nos montures. Ranzo ronflait (non pas qu’il était endormi ! Il était déjà sur l’œil avant même d’avoir un cavalier sur le dos). Manue a préféré que nous nous mettions en selle sur le chemin. Nos deux zigotos étaient chauds bouillants. Pour ralentir ma bestiole, j’ai tenté quelques épaules en dedans… qui avaient plutôt des allures de pliage d’encolure. Manue s’est mise en tête pour passer l’horrrrrrible tuyau qui fait peur. Elle a pris le trot et a sauté l’obstacle. Ulsan a pris le galop et hop ! Le tuyau serpentait ensuite sur le chemin et il continuait a faire très peur, mais très courageusement, nous sommes passées en tête. Après le village de B. nous avons fait un premier galop pas très rapide, puis nous avons pris un beau champ moissonné et yahouuuuu ! Enfin, yahou surtout pour Manue et rodéo pour moi. Après le rodéo, Ulsan voulait rejoindre le chemin, moi non. Ce qui a donné une mule au galop de traviole. Oui, bon, pourquoi pas. Nous avons retrouvé le macadam et notre calme puis le chemin en sous-bois où nous avons été très sages. Petit galop en côte, près des vaches, sans moufter. En haut, nous avons bifurqué à droite toute. Ca n’a pas plu à la mule. Je l’ai mise devant. Ca lui a pas plus non plus. Je l’ai mise au trot. Ca lui plaisait toujours pas. Pression des mollets, badine derrière la jambe, encouragements de la voix… Mumule était super vénère.

Allô, non mais allô quoi, c’est comme si j’te dis t’es une mule mais qu’on te traite comme un vulgaire cheval. C’est juste trop pas possible. Elle me prend pour un canasson, ben je vais lui montrer ce que c’est :

« Aaaahhh ! Là ! Là ! Un truc qui fait peur ! »

Et hop un p’tit écart.

Et hop une muletière à terre.

La Reine des Gamelles a encore chu. C’était moins élégant que la dernière fois, même qu’à ce moment il n’y avait personne pour admirer. Sur le cul j’étais. Je me suis vite relevée et j’avais une méga crampe au mollet. Manue m’a rappelé qu’il fallait quand même rattraper ma bête. Mais Ulsan n’est pas un vulgaire bidet et elle attendait tranquillement à quelques mètres, grappillant un brin de paille ou deux. J’ai marché un peu pour faire passer la crampe et me suis remise en selle, moins à l’aise dorénavant. Nous avons retrouvé un champ où Manue a galopé en tête et où j’ai suivi comme j’ai pu. Plus loin, nous avons fait un aller-retour sur un chemin sans issue et avons repris le pas sur l’herbe qui glissait à cause de la rosée. Nous avons retrouvé le village de B. et repris notre route du début en sens inverse : nous avons de nouveau galopé dans les champs moissonnés, j’étais encore en mode rodéo. Nous avons traversé le chemin au vilain tuyau qui fait peur pour rejoindre notre dernier champ : on a sauté le fameux tuyau et là, ENFIN, j’ai eu le droit à mon Yahouuuuu ! J’avais de nouveau confiance (et super envie de sauter quelques barres). Le champ était un peu en contre-haut du sentier. Manue n’osait pas redescendre de peur que Zozo s’emmêle les pieds. Moi, j’étais très tentée. Les mules ont le pied sûr : aller hop ! Le regard bien droit vers l’horizon et c’est passé comme une fleur. Ma belle sœur a suivi et Ranzo n’a même pas trébuché. Le retour à la pâture s’est fait dans le calme, deux heures après notre départ. Le soleil chauffait déjà bien. J’étais un peu furax d’être (encore) tombée, mais j’étais heureuse de retrouver nos ballades avec Manue.

J’ai confié les clés de la mule à cette dernière : je suis sûre qu’elle va assurer pour sa prochaine balade sur son dos !

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 20:43

Je n’ai pas fait de grandes balades solitaires depuis mon retour de vacances. Justes des petites bricoles de trois ou quatre kilomètres grand maximum, et surtout au village. Le village, c’est bien. On y croise des voitures, des moissonneuses batteuses, des motos, des vélos, des tracteurs, des enfants et des ados, des petits vieux qui nous font coucou de la main, des petit chiens hargneux et des grands chiens qui font semblant d’être méchants, des caniveaux avec un peu de flotte même qu’on dirait des torrents, une aire de pique-nique avec un table qui fait peur et puis non finalement ça va… Alors oui, le village, c’est bien, c’est rassurant, même si des fois on a un peu la trouille. Mais il y a deux semaines, Ulsan et moi, nous nous sommes prises pour des zaventurières sans peur et sans reproche et nous sommes allées dans la vaste plaine. Mumule a eu  la froussed’un tuyau qui se trouvait au loin (au très loin), elle m’a fait une jolie marche arrière suivie d’une escapade dans un champ de blé pas encore moissonné. J’ai essayé de la raisonner, je l’ai remise dans le droit chemin mais elle m’a refait la même démonstration. Qui a fini par un demi-tour dont elle a le secret (je pense qu’elle fait un magnifique pivot sur un postérieur, un truc digne d’une pirouette). Et la Reine des Gamelles a chu. Dignement, sobrement et sans se faire mal s’il vous plaît. La mule, à trois mètres de là, a relevé la tête l’air surpris avant de la replonger dans les blés. J’ai récupéré l’animal et nous avons dépassé l’obstacle (Ulsan, bien planquée derrière Môman, n’avait même plus peur).

Je flippais déjà un peu avant cet incident, depuis, je redoute de nouveau les balades en solo.

Pascal, pour m’aider à reprendre confiance, m’a proposé de m’accompagner avec les chiennes cet après’m. Je l’ai suivi avec la boule au ventre. Une fois en selle, j’ai affiché mon plus beau sourire… crispé. En longeant la pâture, nous avons eu le droit au spectacle donné par ce pauvre Ranzo abandonné, galopant et hennissant. Mumule s’est alors un peu agitée, mais elle s’est montrée bien plus gérable que moi. « Tu m’attends hein, tu t’éloignes pas. Elle est où Doly ? Tu traverses pas sans moi ! Ouh là là, caresse pas l’âne, ça va m’énerver la mule. » Ce à quoi, patiemment, Pascal répondait « Sois cool ». Il en a de bonnes celui-là ! Nous avons eu tout de même une vraie zone de turbulence quand nous avons longé une pâture remplie de vaches aussi affolées qu’Ulsan et moi. J’arrivais à maintenir ma monture, je la mettais face aux bovins pour qu’elle ne s’échappe pas au galop sur le bitume. Du coup, les belles Primholsteins s’enfuyaient comme des débiles et Ulsan paniquait encore plus. Nous toutes – mule, vaches et cavalière- commencions à perdre les pédales. J’ai mis pied à terre, Ulsan a voulu s’échapper mais j’ai réussi à la retenir. Je l’ai rassurée, nous avons fait quelques mètres à pied et je me suis remise en selle. Nous avons pris le chemin du bois des montagnes et je me suis mise à chanter. Ulsan avait les zoreilles en arrière, sans doute que Pascal aussi… Bref, nous avons fini la boucle sans incident et j’avais un peu envie de gerber. Super ! Dire qu’il y a un peu plus d’un mois, je galopais joyeusement sur les sentiers, comme une grande, sur ma mumule adorée. Va comprendre Charles, va comprendre.

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 16:24

La classique « route du travail », le regretté « chemin des grenouilles »,  l’étrange «chemin des dinosaures »… qui n’a jamais baptisé à sa sauce les sentiers maintes fois empruntés ?

En ce début de vendredi après-midi, avec Manue, nous avons pris l’itinéraire passant par le chemin du chat mort (ainsi nommé il y a plus d’une quinzaine d’années lors d’une balade où nous fîmes la rencontre avec le défunt animal…).

 

Au moment du montoir, Ranzo s’est mis en mode « andouille chaud patate ouh là là» et a causé quelques frayeurs à sa cavalière qui a finalement bien géré la bête. Plus loin, c’est Ulsan qui a fait des siennes : impossible de croiser un tracteur, pourtant sur le bas-côté. Le conducteur a gentiment éteint le moteur et nous sommes passées et plus loin, la demoiselle était effrayée par les vaches et on a fait un demi-tour puis une marche arrière qui a failli nous mener les sources. Nous avons ensuite fait un premier galop en légère montée : la mule n’était pas hyper rapide et Ranzo s’est retrouvé à côté de nous : ouf, nous n’avons pas fait d’idioties. Sur le fameux chemin du félin crevé, nous avons refait un super galop ! J’ai dû crier comme une folle pour entretenir l’enthousiasme de la mule.

Comme nous ne faisons plus de reprises en ce moment, nous avons fait quelques exercices d’arrêts depuis le trot : très rigolo et nos loulous les ont bien exécutés. Un peu avant l’arrivée, j’ai fait choir l’étui de mon appareil photo : Manue en a profité pour refaire le montoir : Ranzo a été nickel.

 

Précisons que ma belle sœur a assuré sans étriers pendant toute la balade (qui va avoir une super assiette et des abdos en béton ?).

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 19:04

Lundi soir, Julie a emmené nos équidés à leur port d’attache en van. Nos bestiaux ont embarqué et débarqué comme des fleurs, Ulsan a beaucoup bougé en début de parcourt mais notre monitrice, habile conductrice, l’a remise en place !

Le lendemain, nos loulous avaient rendez-vous avec le maréchal. J’avais remarqué que la mule peinait pas mal dans les cailloux depuis un bout de temps, et par acquis de conscience, j’ai fait demander au maréchal s’il fallait la ferrer. Jusqu’à présent, la réponse avait été négative. Jusqu’au texto de Julie hier : une jolie photo des petons ferrés de ma mule ! C’est idiot, mais j’étais toute chose : ma mule en godasse ! Ce ne sera plus une sauvageonne, crinière infernale au vent et pieds nus ! Ulsan est désormais une grande fille de cinq ans qui porte des souliers (et qui a été sage pendant le ferrage).

Le soir, avec Manue, nous avons retrouvé nos montures rechaussées. Manue était un peu angoissée à l’idée de remonter. J’ai fait le montoir sur Ranzo à droite et à gauche : il n’a pas bougé d’un poil. Julie a encouragé ma belle sœur, et hop, nous étions sur les chemins. Mumule a été assez pénible, à vouloir trottiner sans cesse. Ranzo, un peu chaud au début, s’est vite calmé. Nous sommes restées sagement au pas, même quand nous nous sommes pris une bonne saucée ! Un peu avant la pâture, nous avons été OBLIGEES de trotter à cause d’un tracteur qui nous suivait. Puis nous sommes arrivées à bon port après un peu plus d’une heure de trajet. Manue était aux anges !! Mais sa cheville la tiraillait un peu. On s’est quittées en se donnant rendez-vous pour une balade jeudi soir.

Cet après’m, je me suis fait un petit tour de cinq kilomètres en solo. J’avais super mal dormi et je ne pétais pas la forme, contrairement à Ulsan. Elle était un peu sur le qui-vive  et du coup avançait bien. On a fait un premier galop nickel (et en légère montée !), dans le chemin des camomilles, rebelote pour un bon galop nickel, mais pas très long à cause du chemin. Au moment de prendre à gauche vers le chemin herbu du retour, Ulsan m’a fait une bonne grosse rébellion, avec reculer dans les champs de colza. Le stick n’y faisait rien et j’ai commencé à perdre pied et à douter, sentiments qu’il est très déconseillé d’avoir sur le dos d’une mule. Je me suis finalement reprise et zou en avant ! Sur quelques pas, puis nouvelles reculades. Grrr. Je l’ai remise en avant, elle m’a refait un nouveau cinéma (dans un champ de blé pour changer) et enfin, finies les conneries, on a avancé droit devant ! Non mais. Plus de bêtises jusqu’à l’arrivée.

 Donc, petit bilan du ferrage : Ulsan n’a même pas marché sur des œufs sur les premiers mètres de bitume et elle ne trébuche plus dans les cailloux. Manue m’a dit que c’était un vrai cheval maintenant, et qu’elle n’avait plus qu’à faire de la chirurgie esthétique des zoreilles ! Noooooooonnnn !!! Mon seul regret, c’est que je fais un de ces boucans d’enfer (uh uh uh !) ! Mais ça me fait penser, dans cet excellent film des Monty Python, Holy Grail (Sacré Graal), au passage de la noix de coco : http://www.youtube.com/watch?v=O2zECysYDmo 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 20:39

Ulsan et moi continuons nos petits parcours en solitaire.

Mercredi après-midi, pas de toutous pour nous accompagner. Dès que grosse mule a vu le licol, elle s’est barrée. Heureusement, Ranzo s’est rangé à mon côté, immobile et sage comme une image. Du coup, Ulsan a eu la flemme de courir trop longtemps autour de nous. Après l’avoir préparée, je me suis dirigée vers notre balade habituelle, mais je l’ai rallongée un peu en prenant un chemin herbu sur notre droite. Nous avons fait un premier petit galop poussif (ça montait… un peu). Un peu plus loin, j’ai pris un petit chemin couvert de camomille : nous y avons fait un bon galop bucolique puis nous avons repris un autre chemin où l’herbe pousse dru. Nous avons retrouvé le macadam et fini sagement notre balade. Pas un incident à noter !

Cet après’m, je voulais aller un peu plus loin, mais toujours en restant à découvert. Cette fois-ci, Ranzo ne m’a été d’aucune aide pour attraper mumule. Les deux affreux étaient en total vrac et partaient au galop comme deux furies à travers tout le pré. Je suis restée ca-calme coo-cool et après cinq minutes de sprint, Ulsan, essoufflée, s’est enfin arrêtée. Nous nous sommes mises en route sous un soleil timide, mais il ne faisait pas froid. Nous nous sommes fait dépasser par une bagnole puis nous avons rencontré une famille de marcheurs et leur chien : pas de bêtise. Comme mercredi, nous avons pris à droite et galopé bien comme il faut (merci l’échauffement dans la pâture).

A gauche, j’avais mon chemin aux camomilles, tout droit le chemin que je voulais emprunter mais un tracteur armé de son pulvérisateur débordait largement de son champ et épandait ses produits sur le chemin. Crotte, j’avais quand même envie de passer par là. On a continué au trot et ouf, l’engin s’est éloigné. Mumule est bravement passée sans faire d’histoire mais ne s’est pas mise en apnée comme je le lui avais conseillé. Plus loin, nous avons bifurqué à gauche et sommes passées devant des vaches, là encore en restant zen. Nous avons même fait un dernier petit galop. Au moment de prendre à gauche, Ulsan a s’est rebellée (ça faisait longtemps…), mais j’ai gagné assez vite. Un peu après, j’ai failli me casser la figure : un lièvre nous est passé sous le nez, je le regardais et Ulsan a fait un écart à cause d’un ballot de paille. Ouf, j’ai juste perdu un étrier et nous avons fini notre boucle de sept kilomètres (ouah, quelle épopée !) rênes longues. J’étais super heureuse et fière !

Mais bon, vivement que ma belle sœur m’accompagne de nouveau, j’en ai marre de soliloquer, j’ai l’impression de devenir gâteuse !

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 18:41

La semaine dernière, je serais partie au bout du monde sur le dos de ma mule. Cette semaine, allez savoir pourquoi, je me sentais moins à l’aise.

Hier soir, j’avais prévu de monter à la fraîche et finalement, je me suis contentée d’une visite à la pâture.

Cet après’m, heureusement que Pascal m’a proposé de m’accompagner : il y avait de l’orage dans l’air, il faisait chaud et moite et je n’étais pas motivée.

      Grosse mule a tout de suite capté la présence des chiennes dans la bagnole, aussi, quand je l’ai licolée, elle m’a entraînée près de la barrière pour admirer les canidés. Ca commençait mal, mais je n’ai pas eu à me plaindre de bêtises par la suite (sauf qu’elle bouffait toutes les branches à sa portée). Nous avons fait le même trajet que la semaine dernière. La mule a eu une grosse frayeur quand Doly a déboulé des fourrés derrière nous. Elle m’a fait une sorte de bond en avant comme si elle allait prendre le grand galop (la présence de Pascal devant l’en a sans doute dissuadé). La chienne, du coup, est restée en arrière, immobile et croyant qu’elle allait se faire gronder. J’ai mis Ulsan face à elle et je l’ai rassurée. Nous avons fini tranquillement notre balade et avons retrouvé Jean-Claude à la pâture, tout content de pouvoir câliner Ranzo qui ne se laisse jamais approcher. Merci aux chiennes !

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 09:56

Ah y’est, à l’instar de ma mule, me voilà débourrée (et gare à celui, plus probablement à celle, qui dira que j’ai mis un « dé » en trop dans cette phrase !) : hier, j’ai fait mes premiers galops toute seule comme une grande !

Mais tu connais mon sens du suspens, ami lecteur, et je te conterai plus loin Mon Exploit.

Car avant, je dois parler de l’Exploit de ma belle sœur, qui a voulu jouer à Jean-François Pignon devant sa famille ébahie… l’affaire s’est conclue par une entorse pour Manue. Et moi, égoïstement, je me dis que je n’ai plus personne avec qui faire de longues et belles balades !

Du coup, mercredi après-midi, je me suis vue dans l’obligation d’embaucher Pascal pour m’accompagner. Et comme je me sens de plus en plus à l’aise avec ma bestiole, j’ai autorisé mon homme à laisser en liberté notre chienne Doly. Cette dernière nous dépassait souvent en trombe, Ulsan faisait mine de baisser la tête toutes zoreilles baissées, mais rien de méchant. Il faisait assez lourd et sur la petite route bordée d’arbres, et je humais enfin les parfums de l’été, mélange de fleurs et de foin séché. Nous avons même pris le temps d’herboriser sur le chemin du bosquet. Les chiennes aussi, mais à leur façon, en bouffant le chiendent sur les bas côté. Pendant ce temps, pas une seule bêtise de la part de la mule. Elle était juste un peu aux aguets quand nous avons traversé une zone de travaux, mais elle s’est très bien comportée jusqu’au retour à la pâture où Ranzo nous a dignement accueilli.

12.06.13

    Ce vendredi, après le boulot, je voulais me faire un petit trotting en plaine. J’ai eu du mal à attraper cette vilaine mule, qui sait distinguer « Maman-vient-me-faire-des-câlins » de « Maman-vient-m’enquiquiner ». La différence ne tient qu’à un licol… Ranzo a cru bon mettre son grain de sel et j’avais deux beaux équidés en pagaille dans la pâture. Heureusement que c’est trèèès fatigant de faire l’andouille et je suis parvenue à mes fins. Je redoutais de ne pas savoir me dépatouiller seule avec les fils, Ranzo et la mule pour sortir de la pâture, mais je m’en suis bien sortie grâce à une coopération sans faille d’Ulsan. Même pas la peine de faire une prière au pauv’ Christ crucifié du calvaire, je suis partie confiante sur les chemins où j’ai fait mon petit tour en sens inverse. J’ai mis Ulsan au trot et miracle, elle ne se traînait pas. Plus loin, je sentais bien ma monture et j’ai pris le galop : tout nickel, vitesse impeccable, pas de coups de cul (cette sale habitude serait-elle passée ?). J’ai repris le trot en haut de la côte et nous avons pris à droite sans faire d’histoire, puis nouveau galop sur une dizaine de mètres : RAS ! Au moment de bifurquer à droite pour finir la boucle, Ulsan et moi avons eu une divergence d’opinion : elle voulait aller à gauche en direction de la ferme de la haie. Je lui ai expliqué que ça rallongerait beaucoup la balade et que je n’avais pas le temps. De très mauvaise grâce, la demoiselle s’est remise en route, mais je la voyais lorgner sur sa gauche, à la recherche d’un chemin dont elle se souvenait peut-être… effectivement, quand nous sommes passées devant, elle a voulu m’y emmener. Mais je veillais au grain et nous avons terminé tranquillement notre boucle. A la pâture, il y avait foule : Manue, Bertrand et les enfants étaient là pour s’occuper de Ranzo. Manue et ses béquilles ont foutu la trousse à la mule : l’a fallu la désensibiliser. Toute la petite famille est repartie, j’ai fini de graisser les pattes et j’ai laissé à regret ce petit monde merveilleux…

14.06.13a

14.06.13b

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 20:24

Mercredi dernier, Manue et moi avons fait une super balade ! Pas de bêtises à l’horizon, une mule juste un peu poussive dans les galops en côte… Dur dur de traîner son gros bidon.

 

Hier, Manue m’a demandé mon matos… Je lui laisse la parole pour la suite :

 

9.06.13cLassée des incessantes pressions de ma presque sœur presque belle préférée, je cède et me lance a l'assaut de la rédaction de nos aventures équestres de la journée....


 Par ce beau dimanche, Pauline et moi nous sommes données rendez vous pour une balade avec Ranzo et Ulsan.

J'étais ravie à l'idée de monter la petite mule, qui me fendait le cœur ces derniers temps quand il me fallait la laisser seule alors que je partais en balade avec mon cher Ranzo....

Elle se collait bien sagement à côté de son cousin, me regardant de ses yeux doux:

 

«  j'peux venir avec vous, dis? »

« ben non, Ulsan, j’suis pas encore assez douée en poste hongroise »

 

Juchée sur le dos de l'étrange animal (alias "petit tonneau", la cousine de petit tonnerre, le cheval de Yakari) je me faisais l’effet d’être Sancho  Panza, aux côtés de Don Pauline Quichotte... 

Nous étions d’humeur joyeuse, bien décidées à oublier les soucis du quotidien et à profiter de ce moment d’évasion équestre…

 

Nous avons choisi une promenade connue de nos loulous, d'1h30 environ, dans laquelle nous pourrions nous laisser aller aux trois allures… tout en chantant à tue tête :

 

« Ma mule ma mule a bien mal à ses pattes

Tatie lui a fait faire une belle paire de gambettes

Et des souliers lilas lala

Et des souliers lilas !!! »

 

 

(Et oui !!! Ce n’est pas pour rien que le dej’ de « caval’dej » vient de « déjantées »)

 9.06.13a

Mais reprenons…

 

J'ai pu constater combien la demoiselle avait progressé, je ne l’avais pas montée en balade depuis presqu’une année…. Il faut avouer que sa mémère présente quelques difficultés à me la prêter vu qu’elle craint que le vertige ne la prenne perchée sur le sauvage zozo !!!

 

En milieu de balade, la coquine, prise d’une brusque prise de conscience de son statut de Mule a cherché pendant quelques centaines de mètres à me rappeler qu’il me fallait rester vigilante…

Comme je la tenais fermement sur le bas côté depuis un moment, elle s’est décidée à pousser à l’extrême cette suggestion, en m’emmenant presque dans le fossé... mais un petit recadrage vigoureux a facilement eu raison de ces velléités. Elle a âprement manifesté en tournant la tête de côté… mais c’était bien gentillet… nous l’avons alors accompagné de quelques slogans militants :

 

« Mule en grêve ! Révoltez vous ! non !  non ! non ! à la surexploitation des mules et mulets »

 

Bref… désespérée… l’animal a cédé et repris sa route jusqu’à l’église de S. où traversée par un soudain accès de ferveur chrétienne…. Elle a tenté de gravir le parvis afin de se recueillir quelques instants…

 9.06.13b

Nous avons ensuite terminé par un loooong galop dans un joli chemin et avons repris le pas tranquille, mumule rênes longues, mes étriers déchaussés… ravies, elle et moi de notre balade ensoleillée !!!

 

Dans ma tête, je chantonnais : « I falling in love with you »

 

 

Dis, Marie ? Quand est ce que tu me la prête à nouveau ????

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 18:07

Un de nos vieux fantasmes équestres (rien de sexuel là-dedans, rassure-toi prude lecteur) était de suivre un des adages de Tonton Christian : « Montez bien, montez plein ! ». Grâce à l’inauguration du mini club house (mini mais bien pensé ! A côté du box d’Ulsan, il n’y manque plus qu’une cafetière et quelques chaises) hier soir, c’est chose faite. Enfin, disons pour être honnête qu’après deux Soho à l’orange, Manue et moi étions un peu pompettes. Assez joyeuses, nous sommes allées saluer la petite Djholly, qui a bien grandi, puis nous sommes retournées à la carrière où nous avions laissé nos montures après la reprise. Nous les avons rhabillées sans les attacher (cool nos loulous !), puis toujours aussi joyeuses, nous avons repris la route vers notre pâture. Je me suis remise en tête et j’ai dit à Ulsan : « Allez, ramène-nous à la maison ! ». Sur un des chemins à bêtises, l’alcool s’était suffisamment évaporé et j’ai pu surveiller la mule de près et l’empêcher d’aller inspecter les champs de patates. Plus loin, nous avons galopé. J’étais bien désinhibée et j’ai poussé un peu ma mémère. Derrière moi, j’ai entendu Manue dire « Hé, mais c’est qu’elle va vite ! ». Je ne m’en rendais pas compte et j’avais la banane. Plus loin encore, un chevreuil a croisé notre chemin et mumule a préféré se planquer derrière Ranzo. La frayeur passée, je me suis remise devant et nous sommes arrivées à bon port dans la pâture.

 

Quatre heures plus tôt, nous préparions nos équidés dans ce même pré. Je me suis mise en tête pour rejoindre Julie à notre cours du samedi. Ulsan avançait tellement bien, sans que je la pousse, que nous avons mis quarante minutes contre cinquante la dernière fois ! Nous sommes même arrivées en avance dans la carrière. Au programme de la reprise, un peu de tout. La balade, c’est bien, mais nous avons remarqué que notre position se dégradait. Nous avons commencé par vérifier les arrêts depuis le trot : la cata au début puis nous nous sommes appliquées et nous avons réussi. Notre monitrice nous a ensuite concocté quelques exercices de TREC (Technique de Randonnée Equestre en Compétition. Elle compte nous inscrire un jour en compet’). Premier exo : s’arrêter dans un carré, descendre de la monture, se placer à quelques mètres d’elle et attendre dix secondes avant de remonter à droite. Pas mal réussi pour Manue et moi. Ensuite, sur le doublé en longueur, il fallait prendre le galop à gauche, faire une volte, revenir sur le doublé au trot, reprendre le galop à droite et faire une volte : pas extra pour moi, mais pas la cata. Exo suivant : le slalom, au trot puis au galop. Je n’y suis jamais arrivée à cette allure, j’étais épuisée de mettre la mule en avant. Nous avons terminé en enchaînant : slalom (au trot du coup), galop à gauche et saut des bidons le long de la lice, de l’autre côté, arrêt dans le carré, descente de la monture dix secondes, remontée à droite, galop à droite et saut des bidons. Julie nous a finalement demandé d’échanger nos montures. J’ai à peine râlé. Punaise, il avait du jus le Ranzo. J’ai merdouillé avec les rênes allemandes, que j’ai du coup laissé lâches. J’ai apprécié de faire enfin le slalom au galop, mais bon sang, qu’il est difficile d’escalader un grand bestiau quand on est une naine, et à droite qui plus est ! Manue a assuré graaaave avec Ulsan et elle a même réussi le slalom au galop. J’étais un peu (beaucoup) jalouse… mais on dira que c’était grâce à ses grandes guiboles… Nous nous sommes arrêtées là-dessus et avons déshabillé nos loulous, trop heureux d’aller se rouler dans le sable. Et nous, nous étions trop heureuses d’aller inaugurer le club house !

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Saines lectures

Mules et mulets des animaux d'exception, d'Eric Rousseaux
Un très beau livre richement illustré (vieilles cartes postales, dessins, gravures, timbres ou photos actuelles)sur l'histoire de l'industrie mulassière. Le texte, parfois un peu rébarbatif mais très documenté, est ponctué d'extraits littéraires (Alphonse Daudet avec la mule du pape ou encore Victor Hugo en voyage dans les Alpes et les Pyrénées...). Très vivement recommandé!

Mon âne: le comprendre, l'éduquer, jouer avec lui, de Lucie Bland

Ce livre, simple, précis, intelligent, et bien illustré, a été écrit par une jeune fille de 15 ans. J'adore ses méthodes d'éducation, basées sur le respect et la confiance réciproque entre l'ânier et son âne. A mettre d'urgence dans toutes le biblitohèques asines.

Les cahiers de l'âne
La revue des bourricots. Quel dommage qu'elle ne paraisse que tous les deux mois... Et depuis les deux derniers numéros, on peut retrouver un dossier sur les mules!

Voyage avec un âne dans les Cevennes, de Louis Robert Stevenson
En plein questionnement amoureux, l'auteur de L'île au trésor (que je n'ai même pas lu, honte à moi), décide d'aller réfléchir au grand air. Il part donc dans les Cévennes, à la recherche de l'histoire des Camisards. Il prend comme porte-bagage Modestine, une ânesse pas super obéissante (une ânese quoi) qui se prend pas mal de coups dans la tronche. Le courant finit par passer, mais leur belle histoire se finit par la vente de Modestine à l'issue du périple.

Mon amie Flicka et Le fils de Flicka, de Marie O'Hara
Je suis pasée à côté durant mon adolescence. Il faut dire que celle-ci n'a pas été bercée par l'amour des chevaux. Heureusement que Manue, ma belle soeur, et Hélène, ma topine, étaient là pour combler cette insoutenable lacune. Elles m'ont filé les bouquins. Je m'attendais à un truc mièvre et enfantin, et j'ai été agréablement surprise par la rudesse de ce récit. Ma petite U - pas super bien proportionnée il faut bien l'avouer - est-elle comme le Gnome? Je l'espère!

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