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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 17:03

« Pascal, tu voudrais bien le prendre en photo avec ma mule ? ». C’est vrai quoi, je shoote Ulsan presque tous les jours, et du coup, on ne nous voit jamais ensemble. Mon namoureux a accepté, et comme je n’aime pas être prise en photo, ça a donné des trucs pas terribles. Mais on fera avec. Quand il a eu fini son œuvre, mon homme est parti se promener avec les chiennes, le temps que je brosse très vite et très mal la mule, que je lui passe très vite et très mal le licol. D’ailleurs, je n’ai pas réitéré l’exploit de la veille puisque je n’ai pas réussi à lancer mon dessus de tête. Ensuite, j’ai passé la longe au dessus de son encolure, et en tenant une seule extrémité,  j’ai accompagné la mule sur quelques mètres. Elle n’était pas ravie, avec ses zoreilles un peu en arrière, mais pas complètement furibonde. Après, j’ai chopé l’autre bout de la longe, emprisonnant ainsi son cou. Sans doute que j’étais mal placée par rapport à elle : quand elle a bougé, elle s’est sentie prise au piège et je n’ai pas réussi à accompagner son mouvement. Je l’ai libérée, elle n’a pas rué mais est allée mordre Pink.

Moralité : trop de précipitation gâche le travail. Demain après-midi, j’aurais un peu de temps pour reprendre tranquillement les choses.

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 19:25

Une fois de plus, j’ai suivi les bons conseils de Moulinette-Diégo Mulot. Nous avons commencé doucement en vérifiant les acquis, et la mule a sagement plongé son nez dans la muserole. « Bieeeeeeennnn ! ». Bout de carotte. On a recommencé, mais plus de récompense. J’étais beaucoup moins stressée que les jours précédents, j’ai pu donc assez facilement m’enhardir pour la suite. Passage de la muserole : OK. Tout en lui donnant un bout de carotte d’une main pour occuper la mule deux minutes, de l’autre main, le bras sous son cou, j’ai lancé le dessus de tête au dessus de sa nuque. Premier essai : raté. Deuxième essai : bingo. J’ai rattrapé le dessus de tête de l’autre côté et j’ai maintenu le licol en main tandis que la mule reculait en se demandant ce qui lui arrivait. « Bieeeeennn !! ». Je l’ai vite relâchée. Elle a amorcé une vengeance sur Arthur, mais quelques gratouilles aux fesses l’ont vite calmée. Je l’ai laissée tranquille et je me suis assise dans l’herbe. Le petit âne est venu se frotter à moi, et d’un flip-flap des zoreilles, il m’a à moitié éborgnée. Grrr. Il est reparti, et Ulsan s’est approchée. Petites gratouilles sur sa tête. « Me marche pas dessus, hein ! ». Elle a brouté un peu à mes pieds et s’est éloignée. Je me suis relevée et j’ai passé de nouveau le dessus de tête au dessus de la nuque d’Ulsan. Elle a détourné la tête mais n’a pas trop reculé. « Bonne fille !! ». Gratouilles aux fesses après l’avoir libérée.

Avant de boucler la boucle, je pense que je vais refaire cet exercice un bon nombre de fois pour la rassurer.

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 18:11

Youpi, j’avais pas mal de temps libre cet après-midi, et j’en ai bien profité dans la pâture. J’avais mis quelques bonbons dans mon sac à dos, ainsi que le matériel de base pour le pansage et le licol. J’ai mis le sac à l’abri derrière le barbelé, mais ma bande de curieux a voulu y mettre le nez. Pour détourner leur attention, j’ai fait cliqueter le licol, j’ai mis des bonbons dans ma poche, et trois grosses bêtes m’ont aussitôt entourée. C’était une vraie pagaille parce que tout le monde voulait une récompense et était prêt pour cela à me passer dessus. Arthur, qui est particulièrement mal élevé, se montrait le plus envahissant. Ulsan, qui est particulièrement dominante avec les zânes, se montrait la plus agressive. Et Pink, qui est particulièrement gentille, se montrait patiente. J’ai commencé en mettant le licol aux ânes. La mule les a ensuite expulsé de mon cercle intime et a carrément mis le nez dans le licol magique qui délivre de bonnes choses. Mais je ne donne plus systématiquement de bonbons, parce que d’une part, ça va me ruiner, et que d’autre part, faut pas exagérer, une fois acquis, le processus n’a plus a être récompensé et doit être une sorte d’automatisme. Outre l’enthousiasme (un peu excessif) de la mule pour enfiler la muserole, elle est capable maintenant d’accepter mon bras chargé du licol sous son cou. Elle accepte aussi de mieux en mieux que je lui tourne la tête et que je la caresse énergiquement (faut dire qu’elle est obnubilée par l’éventuelle bouffe que pourraient cacher mes mains).  En revanche, je ne peux pas encore passer le bras au dessus de sa nuque pour récupérer le dessus de tête de l’engin. Ca sera donc je pense la dernière étape à bosser.

Nous avons fait une longue pause durant laquelle j’ai gratouillé les fesses ulsaniennes, fait un gros câlin à Pink et engueulé Arthur qui a chipé mon sac, malencontreusement ouvert, et qui a presque réussi à piquer le sac de bonbons. J’ai ensuite un peu recommencé la séance de licol avec Ulsan, sans parvenir à le lui mettre complètement.

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 18:49

J’étais bien décidée ce matin à faire un peu de sport, j’ai donc pris mon vétété pour aller à la pâture. Dès que la mule a vu le licol, ses zoreilles se sont mises en arrière et elle a tendu le cou très fort vers moi, histoire que je lui enfile le machin, histoire qu’elle gagne un bonbon. « Non mais – lui ai-je expliqué – c’est pas comme ça que ça se passe ! ». J’ai donc d’abord enfilé le licol à Arthur : « bieeeeennnn ! » et bout de carotte. Idem avec Pink. Ulsan trépignait, genre « à moi, à mon tour, à moi ! ». Deux carottes ont été englouties par petits bouts (mes doigts ont failli subir le même sort), et il est maintenant possible de bien passer la muserole et de remonter un peu le dessus de tête le long de la joue. Cette dernière opération n’est pas évidente car la mule craint un peu le passage de mes mains sous sa gorge. L’animal rassasié et blasé a fini par s’en aller. Là encore, j’ai résisté à la tentation de la poursuivre pour continuer un peu. De toute façon, la pluie s’est mise à tomber, je me suis vite sauvée.

Ce soir, avec Pierre et Môman, nous sommes passés voir les bêtes et leur présenter E Le Chien, alias Eliot, le chiot griffon Korthal de Pierre. Succès garanti. Arthur s’est même laissé faire quand on lui a mis le petit chien sur le dos.

Maman était plutôt heureuse de sortir enfin du terrain, la taille de la mule l’impressionne trop. Celle que nous avons vu cet après-midi, sympathique et pas bien grande, lui aurais plu davantage !
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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 17:39

Maintenant que je recule un peu et régulièrement la clôture électrique pour mettre à disposition un peu d’herbe à mes équidés favoris, la mule semble mieux disposée. A peine avais-je posé un pied dans la pâture qu’Arthur venait à ma rencontre, vite suivi par Ulsan, vite suivie par… la voisine. Enfin, cette dernière est sagement restée dans son jardin. Elle ne m’a pas trop tenu la grappe : la pauvre, son fils a de gros soucis de santé. Pendant qu’elle me parlait (et qu’elle me narrait pour la troisième fois l’histoire de leur ami espagnol), Arthur m’a fait un très gros câlin, et la mule s’est bien laissée caresser la tête, et elle a même accepté que je la lui tourne un peu. Une fois la voisine partie, j’ai fait le pansage puis j’ai dégainé le licol. J’ai passé la muserole à l’âne et l’ai félicité (« un peu gaga la fille, comme si c’était la première fois que je faisais ça ! » a dû se dire Arthur). J’ai fait de même avec la mule : « bieeeeeennnn !! » (je confirme : gaga la fille). Comme j’avais oublié les carottes, j’ai sorti les bonbons à la banane pour faire l’exercice conseillé par Moulinette. Après avoir passé plusieurs fois la muserole et récompensé la bête avec un bonbon, j’étais toujours en face d’elle, et en plus de lui avoir passé la muserole, j’ai passé le dessus de tête sur sa nuque. Yes ! Elle n’a pas fait l’andouille. J’étais un peu stressée, mais j’ai continué, et par je ne sais quel miracle, j’ai réussi à mettre le licol autour de son cou. Oh, certes, je ne l’ai laissée ainsi emprisonnée que l’espace d’une seconde ou deux, mais là encore, elle n’a pas eu de réaction négative. Comme elle me collait pour réclamer des bonbons, j’ai refait un peu le coup de la muserole, et finalement, elle s’est lassée et elle est partie brouter. Je lui ai fait plein de gratouilles, et j’ai résisté à la tentation de recommencer un peu avec ce satané licol. Mieux vaut lui laisser digérer tout ça : elle a survécu, elle a eu des bonbons et des gratouilles, elle a été libérée à chaque fois, ce n’est donc pas dangereux !

Avant de partir, j’ai donc à nouveau reculé la clôture en priant pour que la mule n’essaie pas de la défoncer. En effet, ces derniers jours, je pensais que la batterie était à plat. Après m’être pris un bon coup de jus, j’en ai déduis qu’il y avait juste un faux contact…

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 19:25

Arthur a toujours été le petit rigolo de la bande. Avec sa bonne bouille et son regard malicieux, il est le chouchou de tout le monde. Et quand ce jeune homme fait ses numéros préférés – chiper un sac, attraper un bout de vêtement, défaire les lacets – personne ne pense vraiment à le gronder. Ce soir, mon petit âne a trouvé un nouveau jeu. Comme il n’arrive pas à ouvrir la boîte de pansage, il lui a trouvé une autre utilité. Il l’a renversé, a posé un antérieur dessus, et comme ça semblait marrant, il a posé le deuxième et puis il est resté fièrement dans cette position, jusqu’à ce que je le déloge en criant à l’assassin de pauv’ boîte ! Si j’avais essayé de lui apprendre ce tour, je ne serais pas parvenue à un tel résultat !

Côté mule, j’ai réessayé de passer la muserole du licol : elle s’est encore un tout petit peu défendue, mais surtout, elle est restée zen juste après. Je l’ai largement félicitée et je suis partie tout de suite de son champ de vision avec mon cher licol.

J’ai encore reculé un peu le fil électrique pour libérer un peu d’herbe et j’ai laissé mes potes se goinfrer.
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 17:53

Un peu de repos cet après-midi, cela ne peut faire que du bien.

 Le bac d’eau était quasiment vide, alors qu’il était presque plein la veille : il suffit d’un peu de chaleur pour transformer trois longues zoreilles en soiffards !

Ulsan m’a semblée un peu moins vorace que les jours précédents, et son petit bidon débordait toujours un peu trop à mon goût. Pansage, caresses, prise d’un antérieur (« bieeeeeeeennnnnn ! »). Routine, quand tu nous tiens… La nouveauté du jour : après avoir appuyé ma tête sur son flanc hier, aujourd’hui, j’ai testé avec succès l’appui tête sur ses épaules.

Pour finir la séance, j’ai fait une distribution générale d’herbe fraîche. Mais la mule a l’habitude de dégager tout le monde pour s’accaparer la nourriture. Je l’ai chassée, mais la vilaine fille, les zoreilles en arrière, n’était pas tellement d’accord. Je n’en menais pas large, mais j’ai tout de même pu nourrir les ânes. Avec en prime une belle frayeur : les trois amis me collaient quand le vent a soudainement soufflé dans les arbres. La tension entre les trois devait être tellement forte que le frissonnement des feuilles les a fait fuir au galop. Sans coups de cul, heureusement.

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 20:04

Cette fois-ci, j’ai eu le courage de prendre le vétété pour me rendre chez mes logues zoreilles. Temps chaud au programme, même après 18 heures. Lors du pansage d’Ulsan, je me suis appuyée sur son flanc et elle a continué à manger comme si tout était normal. Cool ! En revanche, pas moyen de lui passer la muserole aujourd’hui.

J’ai eu pitié de la voir si affamée, j’ai donc un peu reculé la clôture. Quelle joie pour mes amis qui ont pu se régaler d’une bonne herbe pas encore ratiboisée !

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 20:48

Quelle misère, je n’ai pu aller à la pâture que vers 20 heures. Heureusement que les températures sont clémentes, parce qu’à cette heure, le soleil est quasiment couché.

La mule est toujours aussi gourmande et peu câline. Peut-être qu’elle est en phase de croissance. Dans ce cas, comment gérer l’apport de nourriture, avec des ânes dont les besoins ne sont pas importants vu qu’ils ne foutent rien (ce n’est pas de leur faute s’ils ne peuvent pas se balader…) et un bébé qui grandit ? Les trois, en tout cas, ne sont pas maigres.

Bref, cette séance vespérale n’a pas apporté grand-chose de neuf. Dans l’optique de l’enfilage prochain-qui-ne-saurait-tarder (hum hum) du licol, j’essaie de plus en plus de prendre la tête de mule. Pour cela, facile, je lui donne une poignée d’herbe, et pendant qu’elle déguste, je la chope par le menton ou par les ganaches et je lui bouge la tête. Elle résiste, mais elle ne s’enfuit pas ni ne montre des signes d’impatience. « C’est déjà ça » comme dirait Souchon.

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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 20:25

Rien de bien nouveau sous le crachin ce matin. Pansage, demande de la papatte, passage du nez dans la muserole : mule blasée. La demoiselle n’était pas d’humeur câline, mais d’humeur vorace. Et le peu de fois où elle a relevé la tête, c’était pour écouter la jument de la pâture du bout. Depuis hier, sa compagne n’est plus là et le pauvre animal ne cesse de hennir et de trotter le long de la clôture. Comme nous sommes séparés d’une bonne dizaine de mètres, la présence des longues zoreilles ne lui est d’aucun réconfort. Arthur a bien tenté d’établir un contact, mais son braiment n’a jamais réussi à sortir. Il s’est alors rabattu sur Filou, le matou des voisins, mais là encore, point de communication satisfaisante puisque le chat s’est enfui.

Je suis repassée ce soir pour faire le plein d’eau. La mule m’a enfin accueillie en brainissant. Je suis parvenue un peu à lui prendre le menton et à bouger sa tête.

« Papa carottes » est venu nous voir. Pour l’occasion, il s’était transformé en « Papa poires ». En jetant ses fruits, il a créé une belle zizanie aux abords de la grille. Ulsan a dégagé tout le monde, et j’avoue qu’au milieu, je n’en menais pas large. Je me suis vite reculé, en prenant quelques poires au passage pour les rendre aux ânes. Ulsan a presque foncé une ou deux fois vers moi pour que je lui en donne un peu. Faudrait pas qu’elle prenne cette sale habitude. Le festin terminé, le calme est revenu. Encore des papouilles pour tout le monde et je suis repartie, un peu rassurée de ne plus entendre la jument.
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Présentation

  • : Le blog de la muletière
  • : Les aventures d'une muletière inexpérimentée, et de sa jeune mule Ulsan.
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Saines lectures

Mules et mulets des animaux d'exception, d'Eric Rousseaux
Un très beau livre richement illustré (vieilles cartes postales, dessins, gravures, timbres ou photos actuelles)sur l'histoire de l'industrie mulassière. Le texte, parfois un peu rébarbatif mais très documenté, est ponctué d'extraits littéraires (Alphonse Daudet avec la mule du pape ou encore Victor Hugo en voyage dans les Alpes et les Pyrénées...). Très vivement recommandé!

Mon âne: le comprendre, l'éduquer, jouer avec lui, de Lucie Bland

Ce livre, simple, précis, intelligent, et bien illustré, a été écrit par une jeune fille de 15 ans. J'adore ses méthodes d'éducation, basées sur le respect et la confiance réciproque entre l'ânier et son âne. A mettre d'urgence dans toutes le biblitohèques asines.

Les cahiers de l'âne
La revue des bourricots. Quel dommage qu'elle ne paraisse que tous les deux mois... Et depuis les deux derniers numéros, on peut retrouver un dossier sur les mules!

Voyage avec un âne dans les Cevennes, de Louis Robert Stevenson
En plein questionnement amoureux, l'auteur de L'île au trésor (que je n'ai même pas lu, honte à moi), décide d'aller réfléchir au grand air. Il part donc dans les Cévennes, à la recherche de l'histoire des Camisards. Il prend comme porte-bagage Modestine, une ânesse pas super obéissante (une ânese quoi) qui se prend pas mal de coups dans la tronche. Le courant finit par passer, mais leur belle histoire se finit par la vente de Modestine à l'issue du périple.

Mon amie Flicka et Le fils de Flicka, de Marie O'Hara
Je suis pasée à côté durant mon adolescence. Il faut dire que celle-ci n'a pas été bercée par l'amour des chevaux. Heureusement que Manue, ma belle soeur, et Hélène, ma topine, étaient là pour combler cette insoutenable lacune. Elles m'ont filé les bouquins. Je m'attendais à un truc mièvre et enfantin, et j'ai été agréablement surprise par la rudesse de ce récit. Ma petite U - pas super bien proportionnée il faut bien l'avouer - est-elle comme le Gnome? Je l'espère!

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