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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 17:54

En revenant du travail ce midi, j’étais limite en hypoglycémie, mais mue par un Grand Courage (vraiment n’Importe Quoi !), je suis passée par la pâture avant de dévorer un goret entier. Faut croire que je suis aussi insatiable que mes chers animaux qui, une fois n’est pas coutume, broutaient dans le terrain voisin où s’épanouit un magnifique tilleul centenaire. Pas eu le Grand Courage de les virer et de retaper, une fois n’est pas coutume, ce foutu grillage qui ne tient pas. J’étais heureuse cependant d’aborder Ulsan de face et de lui toucher le poitrail.

 

En ce moment, sur Arte, il y a une série de reportages, vers 20 heures, sur les chevaux. Avant-hier, nous étions chez les Berbères du Maroc. Un paysan, excellent cavalier, achetait pour son fils de 18 ans un magnifique barbe noir (à défaut d’un barbe bleu, uh uh uh ! Quelle forme ce soir… hum) pour l’équivalent de trois mille euros ! Le but était que le père et le fils participent ensemble à une fantasia, sorte de simulacre très ordonné et très beau d’une attaque guerrière. Hier, ils nous ont emmenés en Amérique latine, à la rencontre des gauchos et de leurs criollos. On pouvait voir le début du débourrage d’un poulain de trois ans jamais touché par la main de l’Homme. Les postérieurs étaient entravés et le cheval attaché à un poteau. Radical mais apparemment efficace puisque l’animal se calmait assez vite. Pour gagner la confiance de leur monture et mieux se faire connaître d’elle, ces cavaliers soufflent dans leurs narines pour les habituer à leur odeur. Imaginez-donc une petite française, cet après-midi, qui pour amadouer sa mule rebelle souffle dans son nez… à plusieurs dizaines de centimètres de lui. Ridicule, j’en conviens, mais la mule a sniffé mon haleine fraîche et n’a même pas tourné de l’œil. Sinon, aucun progrès.

Je connais maintenant le voisin du terrain interdit, un homme plus tout jeune mais en pleine forme cultivant ses jardins vaillamment. L’autre voisin, celui qui a des chevaux de course, tondait sa pelouse avec un petit tracteur allant à toute allure et projetant de l’herbe partout. Ulsan était fascinée et terrifiée à la fois.

J’aime beaucoup ce petit coin, même si parfois j’ailerais être un peu plus à l’abri des regards. Les grandes zoreilles ne manquent pas de distraction, et s’il n’y a pas d’humain dans les parages, il reste des chèvres qui gigotent tout le temps et grimpent partout.

La mule est de moins en moins farouche, mais je désespère de toucher un jour son doux naseau…

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commentaires

R
En tout cas, au vu de la photo du jour, j'en vois une qui est tombée à la renverse...
Répondre
L
<br /> Uh uh uh! Il était pété de rire.<br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le blog de la muletière
  • : Les aventures d'une muletière inexpérimentée, et de sa jeune mule Ulsan.
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Saines lectures

Mules et mulets des animaux d'exception, d'Eric Rousseaux
Un très beau livre richement illustré (vieilles cartes postales, dessins, gravures, timbres ou photos actuelles)sur l'histoire de l'industrie mulassière. Le texte, parfois un peu rébarbatif mais très documenté, est ponctué d'extraits littéraires (Alphonse Daudet avec la mule du pape ou encore Victor Hugo en voyage dans les Alpes et les Pyrénées...). Très vivement recommandé!

Mon âne: le comprendre, l'éduquer, jouer avec lui, de Lucie Bland

Ce livre, simple, précis, intelligent, et bien illustré, a été écrit par une jeune fille de 15 ans. J'adore ses méthodes d'éducation, basées sur le respect et la confiance réciproque entre l'ânier et son âne. A mettre d'urgence dans toutes le biblitohèques asines.

Les cahiers de l'âne
La revue des bourricots. Quel dommage qu'elle ne paraisse que tous les deux mois... Et depuis les deux derniers numéros, on peut retrouver un dossier sur les mules!

Voyage avec un âne dans les Cevennes, de Louis Robert Stevenson
En plein questionnement amoureux, l'auteur de L'île au trésor (que je n'ai même pas lu, honte à moi), décide d'aller réfléchir au grand air. Il part donc dans les Cévennes, à la recherche de l'histoire des Camisards. Il prend comme porte-bagage Modestine, une ânesse pas super obéissante (une ânese quoi) qui se prend pas mal de coups dans la tronche. Le courant finit par passer, mais leur belle histoire se finit par la vente de Modestine à l'issue du périple.

Mon amie Flicka et Le fils de Flicka, de Marie O'Hara
Je suis pasée à côté durant mon adolescence. Il faut dire que celle-ci n'a pas été bercée par l'amour des chevaux. Heureusement que Manue, ma belle soeur, et Hélène, ma topine, étaient là pour combler cette insoutenable lacune. Elles m'ont filé les bouquins. Je m'attendais à un truc mièvre et enfantin, et j'ai été agréablement surprise par la rudesse de ce récit. Ma petite U - pas super bien proportionnée il faut bien l'avouer - est-elle comme le Gnome? Je l'espère!

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